Depuis 1998, je m’intéresse à Linux et la possibilité qu’il offre de continuer à utiliser des ordinateurs devenus obsolètes pour Windows.
En parallèle à ma carrière professionnelle, j’ai installé Linux, bénévolement, sur de nombreuses machines, pour des amis et amis d’amis, et pour des associations qui les ont faits parvenir an Gambie, au Sénégal, en Ituri, au Maroc, au Togo.
Depuis ma retraite en juillet 2016, j’ai été introduit dans le milieu des demandeurs d’asile et réfugiés. La demande d’ordinateurs gratuits est importante et le bouche-à-oreille m’en a apporté de plus en plus. Depuis mai 2017, je les compte. Les chiffres continuent d’augmenter… et le public destinataire s’étend progressivement à toutes les familles abandonnées du mauvais côté de la fracture numérique.
En 2020, à bout de souffle, après 4 ans de bénévolat 7j/7, jusqu’à 10h par jour, j’appelle à l’aide. Une équipe se constitue : Solidarinux.
Le reconditionnement des ordinateurs par Solidarinux, c’est toujours moi. Mais, la différence est de taille : je ne tente plus de reconditionner des machines en mauvais état. Seulement de petites réparations telles que le remplacement de disque, mémoire, dalle. Et cela, uniquement sur des laptops.
Alors, pour un résultat moindre ? Que non ! Là où je ne comptais que sur le bouche-à-oreille, les membres de Solidarinux se chargent de démarcher les entreprises à la recherche de nombreux laptops en bon état.
Et les ordinateurs fixes ? Perdus ? Non plus !
Je procède encore à de petites réparations, comme pour les laptops, mais je ne m’occupe plus de gérer les écrans, claviers souris et câbles. J’installe Linux sur les unités centrales. Le reste est confié, en l’état à Devenir.be.
En avril 2021, l’aventure SOLIDARINUX ne m’a toujours pas apporté d’ordinateurs en bon état. Non seulement, durant un an, j’ai continué à accepter et réparer tout ce que je reçois, mais, en plus, j’ai de nouveaux clients : des école. En effet, nous sommes en pleine crise sanitaire. Les élève les moins nantis n’ont pas d’ordinateurs à la maison. Deux écoles m’apportent du matériel à reconditionner. Une troisième vient pomper dans mon stock.
Malheureusement, je ne peux pas continuer comme cela. Je suis épuisé, obtenir une aide efficace est encore plus difficile en période de crise sanitaire. Ma maison est saturée de matériel. Je dépense une énergie folle à maintenir les locaux en ordre. Aussi, il est décidé que je me retire au 1er juillet 2021. Je cherche un remplaçant ou une solution de rechange pour pérenniser mon action. Je peux y apporter mon appui et mes compétence d’informaticien, mais je ne serai plus ni l’organisateur ni l’exécutant. Juste un consultant bénévole.